vendredi 20 mai 2011

The Killers - Mr. Brightside


Je commence avec la chanson qui a éveillé l'idée du blogue: Mr. Brightside du groupe The Killers.

Dès l'intro, qu'on reconnaît aux premières notes de guitare, l'oreille est accrochée.
La batterie embarque à 0.10, complètement à gauche, la chanson sonne comme si elle était crachée d'un haut-parleur de radio qui ne diffuse que les ondes AM - un peu comme l'intro de The Way de Fastball.  C'est inconscient, mais on sait qu'il va y avoir un pay-off bientôt, alors on reste à l'affût.

À 0.22, la récompense arrive: les sens s'éveillent quand la chanson devient en haute-fidélité.  L'attention - ou la tension - se relâche un peu: le groupe peut donc continuer sur les mêmes accords pour un petit bout, pour l'auditeur il y a eu une cassure de ton, même si la progression et la mélodies sont semblables.  Beau travail d'arrangement.

À ce moment, ce qui retient l'attention, c'est le travail solide de la section rythmique: la basse appuie la progression d'accords et mord dans les notes pendant que la batterie offre une variation d'un rythme disco-funk.

Faudrait pas négliger le ton affecté de Brandon Flowers, qui joue en opposé à son texte.  Il essaie de passer pour un gars détaché pendant qu'il se rend compte qu'il est cocu.  Belle oppostion.

À 0.42, à droite, y'a une jolie mélodie en contrepoint, jouée au clavier.  Ça me rappelle un peu les couches de synthé sur certaines pièces de Michael Jackson - Billie Jean et Smooth Criminal, pour ne nommer que ces deux-là.  Une chanson parfaite révèle ses hooks d'écoute en écoute.

Le premier refrain arrive tout juste avant la barre de la minute (sur la version CD).  À moins que le texte et/ou la mélodie soient particulièrement remarquables, c'est bien de donner un nanane à l'auditeur, question qu'il sache de quoi il en retourne.  Et avec Mr. Brighstide, l'auditeur est gâté.

Les claviers prennent la place des guitares et à 1.15, la mélodie vocale et la progression d'accords montent, pour le point culminant du refrain...mais pas de la chanson! Ça, ça s'en vient dans quelques secondes...En plus, les guitares reprennent du service, la mélodie et le texte me font embarquer complètement: ça y est, je suis dans la toune, je veux savoir ce qui va se passer, autant au niveau du texte que de la musique.

Les claviers reviennent à l'avant-plan pour quelques instants, avant le deuxième couplet, qui semble plus intime.  Bien joué, la salve de synthés!

Arrive LE moment de la chanson, LA phrase que tous connaissent: it was only a kiss, à 1.51.  Moment parfait d'une chanson parfaite: C'est là que l'auteur réalise que tout a basculé et, en coupant toute la musique ou presque, c'est comme si on était avec lui à ce moment.  Une combinaison d'excellent songwriting et d'arrangement.

Parlant d'écriture, les paroles sont juste assez alambiquées.  On y parle de cocufiage et de rejet, avec une pointe d'espoir...Open up my eager eyes, 'cause I'm mister Brightside...

Justement, le pont, à 2.59, nous amène dans cet univers, avec sa musique plus positive qui fait écho à la fin du refrain.

La finale est bien résolue - même si j'aime les finales qui ne le sont pas: c'est claire que la chanson est terminée.

L'histoire a été racontée, avec une introduction, un développement et une conclusion.


Mr. Brightside (The Killers) est une chanson parfaite.  Ajouter un autre élément ne la bonifierait pas, en enlever un ferait que la chanson serait beaucoup moins bonne.

PS: Les Killers ont réussi à frapper deux autres fois, avec Somebody Told Me et Human.   When You Were Young n'est pas tout à fait au même niveau: il y a des longueurs, même si l'intro est nickel et que le pré-refrain/refrains sont à tout casser

2 commentaires:

  1. Salut Fred !
    Bonne idée ton blogue et bravo pour cette première chanson. Je suis très très d'accord avec toi en ce qui concerne cette chanson parfaite. :-)
    Pour ma part, un autre moment parfait dans une chanson des Killers : le «Get down, hun» dans Andy, You're A Star.
    En tout cas tu as accroché l'amoureuse des chansons en moi. Je crois bien que je vais te suivre.
    Ciao !
    Michelle T

    RépondreSupprimer